L’enthousiasme était au rendez-vous aux deux premières journées de la fête de la lecture, saison Automne, à Tréffiagat-Léchiagat et à Plogastel-Saint-Germain.
Une ambiance conviviale, des lieux appropriés à la rencontre, des lectures de qualité, une écoute attentive, une participation par des textes lus, ont permis aux habitants et aux personnes venues sur le pays de se sentir impliqués. Les échanges avec les lecteur.trice.s se sont multipliés dans une interaction libératrice de mots. Oser lire, oser dire afin de se rencontrer à nouveau sur les lieux mis à disposition par les communes. Oser sortir de chez soi et participer d’une écoute, d’un mot, d’un texte à la transmission des savoirs,
Tréffiagat-Léchiagat
L’étuve : le matin, les mots se sont reliés entre terre et ciel dans l’alignement des poésies lues. Des tableaux aux murs, des marque-pages couverts de vies, couleurs et mots mélangés, se proposent à nos regards.
Michel, observe, écoute, et prend le moment qui passe pour y entrer ses mots, ceux de l’infiniment grand et petit, ceux de la quête et du miroir, ceux qui sont dedans et dehors. Il ouvre les fenêtres et libère les esprits. Entre ses textes, il nous explique la rareté de la phrase et pour bien la comprendre, il nous dit : « lisez trois fois une poésie. » La première spontanément, sans recherche particulière, ressentir. La seconde, prendre en compte la ponctuation pour connaître les intentions de l’auteur. La troisième, lire dans la justesse des mots qui se suivent pour apprécier les chemins initiés par l’auteur et comprendre la teneur du texte au plus près de ses mots. »
D’haïkus distribués aux textes participatifs, toutes les personnes présentes ont donné de leurs voix pour remplir la salle d’une chaude ambiance.
Les applaudissements concluent ce matin doublement ensoleillé.
La Passerelle à midi : Marie-Christine Garo nous a raconté les anecdotes précieuses du port de Léchiagat-Guilvinec. Nous en avons appris et même parfois ri.
Le Bar « Les Brisants » dans lequel Claudine nous a accueillis avec un beau sourire. L’atelier d’écriture de Jacques Troadec a lu d’un texte à un autre, les mots écrits par les participants lors des séances bimensuelles.
La Salle Croas Malo : les tables bistros et les chaises accolées mises en place, les spectateur.trice.s en nombre se sont installé.e.s, les deux intervenants se sont préparés et « le rideau » s’est ouvert.
Titwann, tout à ses mots ruisselant d’émotions, entre puissance et force, fragilité et douceur, est entré dans la maison de chacun.e pour y laisser les parfums de ses textes. Il nous parle d’ici, de la Réunion et d’ailleurs, cet ailleurs qui nous appartient à tous et toutes et que nous découvrons, parfois, sur les sentiers que nous empruntons.
Quelques personnes ont lu un texte tiré dans la malle apprêtée pour l’occasion par Martine, la présidente de la bibliothèque. Elles osent et quelles sensations ressentent-elles après… un instant de bonheur.
Dominique, la guitare sur les genoux,a regardé son assistance et a lancé le sol aux mille feux brillants de ses cordes qui délivrent le texte. Enlaçant nos cœurs les un.e.s aux autres, créant l’unité dans la salle, la mélodie s’est répandue telle une brume de mer, et le son de sa voix, nous a couvert de sensations uniques dont l’infini donne à nos raisons un temps de silence.
Titwann et Dominique, tous deux ont enchanté, éclairé et sublimé le lieu par leurs présences et la profondeur de leur être.
Les habitants et ceux.celles venu.e.s pour l’occasion d’autres communes, ont applaudi. Lorsqu’une jeune fille est venue pour nous chanter sa chanson en breton. Les souffles se sont retenus, les mains ont battu la cadence ; à la lueur de son courage, sans trembler, elle a osé. Les bravos l’ont entouré, bienveillants, et son cœur s’est rempli de ce moment qu’elle a vécu en partage.
Marie-Christine Garo, élue à la culture, a pris la parole et a remercié toute la salle ainsi que les intervenants avec un brin d’émotion, et nous a dit : « à l’année prochaine », nous invitant à prendre le pot de l’amitié. Les discussions se sont créées et les sourires se sont affichés encore plus larges dans leur contentement d’avoir vécu un temps de lectures dont aucun et aucune n’auraient imaginé les sensations éprouvées.
Plogastel-Saint-Germain
La bibliothèque, nous accueille pour nous faire découvrir son espace et la variété de ses livres. Les personnes arrivent et remplissent le lieu.
La salle de l’école, la garderie : ouverte pour l’occasion, nous pénétrons à l’intérieur et nous nous répartissons sur les tables et chaises installées pour nous recevoir. Quelques souvenirs d’enfance remontent pour les grands, les plus petits s’étonnent à peine que nous sommes dimanche.
Michel : il prépare ses feuilles et place sa chaise au centre de la pièce pour que tous et toutes assistent à la lecture sans se tourner ou se retourner la tête. « N’oublions pas que nous avons tous et toutes une enfance, habitants comme ceux et celles qui viennent sur le territoire. Ne l’oublions pas, trop souvent nous passons à côté de qui est l’autre sans nous arrêter… » La lecture commence, le public découvre, tend ses deux oreilles et plonge dans l’histoire racontée : l’enfance de Zety, princesse d’Abomey. Un beau moment rempli d’émotions. Le texte se lit à plusieurs voix, des invités surprises se dévoilent comme lecteurs et lectrices dans la salle pour relayer Michel. L’attention transpire tant les mots nous respirent. Les applaudissements marquent une forme de fin mais l’histoire continue et les discussions sont nombreuses.
Nous prenons le chemin qui mène doucement à la deuxième lecture;
L’Ephad, maison de retraite : un bel accueil avec café, jus de pomme, gâteau au chocolat et crumble à la pomme nous est offert. Les résident.e.s sont venu.e.s à ce rendez-vous accompagné.e.s pour certain.e.s de leur famille.
Yveline prend son Ukulélé et obtient le silence sans prononcer un mot. Douceur de voix et sourire donné, amènent le public présent à une écoute profonde. L’histoire du Pivert emballe la salle qui laisse échapper quelques rires à l’écoute de ce premier conte peu ordinaire « un homme qui avale un Pivert », rendons-nous compte… Elle poursuit par une histoire de marin, enchaîne par des chansons bretonnes reprises par quelques personnes et finit par le conte de la petite fille tout de rouge vêtue. Mais voilà, la fin est surprenante et le loup bien dérangé dans ses petites affaires… La joie du moment se lit sur les visages, les applaudissements, en nombre, parlent d’eux-mêmes. Yveline a donné une belle énergie au lieu.
Quelques personnes osent lire leurs textes en poches et se félicitent mutuellement de cet instant partagé avec la salle.
Jocelyne Plouhinec, Maire de Plogastel-Saint-Germain, prend la parole, remercie les personnes présentes et parle de la fête de la lecture, de l’association histoire d’écrire et nous dit : « à l’année prochaine »
Elle invite ceux et celles qui le souhaitent à prendre le pot de l’amitié à la salle polyvalente.
merci aux habitant.e.s de s’être déplacé.e.s et d’avoir partagé de leur temps.
merci aux bénévoles de leur engagement
merci aux intervenant.e.s de leur engouement et leur savoir-faire et être
merci aux communes de leur enthousiasme à vivre ces moments
merci à tous et à toutes pour ces moments à répéter dans le temps à prendre sur nos chemins de vie.
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